Toutes les informations que vous pourrez lire ci-dessous sont un condensé des données transmises par Madame Clavien.

Le vignoble valaisan ne cesse de diminuer. On perd encore officiellement 17 hectares pour atteindre les 4’825 hectares. Globalement, la surface du vignoble cantonal diminue à un rythme de 0.7% au cours des cinq dernières années.

2017 fût une année rocambolesque pour plusieurs raisons.

  • Un énorme gel frappe la totalité du vignoble suivi de pics de canicule durant l’été; ces deux facteurs combinés contribuent fortement à la baisse des rendements.
  • C’est la première année où la lutte contre le vecteur de la flavescence dorée devient obligatoire (dans certaines communes comme Fully).
  • Le mildiou ou rot brun fait son grand retour alors que la mouche Drosophila suzukii, elle, semble se calmer.

Petit retour chronologique global sur l’année 2017

  • “Débourrement très précoce en raison d’un mois de mars inhabituellement chaud.”; “La vigne a débourré la première semaine d’avril avec dix jours d’avance sur la moyenne décennale”
  • “Gelées noires prononcées dans les nuits du 19 au 21 avril provoquant de très gros dégâts dans le vignoble.” La forte déclivité du Tsampéhro a permis un miracle: être totalement épargné de la grêle en 2017. Pour nos confrères, ce fût la drame puisque la végétation s’était beaucoup développée.
  • L’été sec et chaud permet au feuillage de s’établir sainement mais sans trop de vigueur, évitant ainsi les risques de développement de maladies. Les baies poursuivent ensuite leurs croissances paisiblement.
  • “Grêle d’une rare intensitée le 1er août sur les hauts de Conthey et Savièse”. À nouveau, la bonne étoile du Clos nous a protégé.

Tout comme nos confrères, nous observons attentivement les menaces pour agir de manière préventive et éviter des traitements sur nos vignes.

Comme nous avons de nombreux arbres fruitiers, il est essentiel de surveiller de très près la mouche pour éviter des piqûres acétiques.

Finalement, le millésime 2017 s’avère être une belle surprise. En effet, il promet des vins remplis de caractère. Il combine la fraîcheur du printemps et de certaines semaines d’été offrant aux vins, une superbe acidité, qui s’équilibre parfaitement avec les arômes de coulis de fruits rouges obtenus par les généreux rayons de soleil et périodes de chaleur permettant un mûrissement optimal des baies. Les nuits fraîches de septembre ont permis de préserver l’acidité et d’éviter aux raisins d’avoir des arômes de confiture dûs aux journées ensoleillées.

Cette canicule a finalement été bénéfique puisque les raisins ont été sains et ont atteints leur maturité optimale. L’été chaud et sec a également contribué à la taille des baies. En effet, elles étaient toutes petites au moment des vendanges mais elles se sont révélées extrêmement concentrées en couleur et en arômes.

Pour conclure, nous avons eu des jolies baies nous donnant des jus très concentrés avec des couleurs sublimes, surtout pour le Cornalin.

Les blancs sont frais avec de superbes acidités et des notes envoûtantes florales de glycines et d’acacias. La fraîcheur du millésime permet d’avoir des vins élégants, subtils avec environ 13% d’alcool. Le côté crayeux en fin de bouche presque iodé est révélé par cette fraîcheur et n’est pas masqué par un excès d’alcool qui apporte uniquement un toucher de bouche onctueux.

Quant à nos rouges, pour l’instant, ils sont encore très jeunes. En ouvrant la bouteille, on obtient un coulis de fruits rouges qui laisse ensuite apparaître de nombreuses notes épicées de cannelle, cardamome, presque réglissée. Les tanins sont fins, délicats et parfaitement intégrés. Nous nous réjouissons de voir ce vin évoluer. Il va sans doute gagner en texture et laisser apparaître des notes truffées comme ses grands frères le montrent déjà si bien!

Les notes obtenues par le site de la critique Jancis Robinson.com

Clos de Tsampéhro Blanc 2017 – Edition VII > 17/20

Clos de Tsampéhro Rouge 2017 – Edition VII > 17/20

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